Pioupiou sur un lit d’hôpital

Si tu suis ma page Facebook ou mon compte Instagram, tu as peut-être su que le dernier week-end d’août a rimé avec urgences pour nous.

Mam’Zelle Pioupiou s’est réveillée en pleine nuit en hurlant et en cherchant de l’air pour respirer, sans réussir à se calmer. Elle se tordait dans les bras de Monsieur Papa. Un nettoyage de nez n’a fait que lui faire vomir des sécrétions et la faire entrer en état de choc. Nous n’avons pas hésité longtemps, Monsieur Papa et moi, à l’emmener au service des urgences de l’hôpital le plus proche de chez nous.

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Se réveiller en trouvant son enfant ayant du mal à respirer est affreux à vivre, on se sent démuni, inutile, d’un coup d’un seul, mais sur le moment, il est surtout urgent d’agir. Nous n’avons pas appelé les secours mais l’avons emmenée nous-même à l’hôpital qui se trouve à 20-25 minutes de chez nous. C est un choix très difficile qu’il faut prendre dans l’urgence. Je voulais appeler les secours, Monsieur Papa m’a juré que le transport était possible. Sur le trajet, Mam’zelle Pioupiou était plutôt calme et regardait dehors. Et elle a été fort heureusement prise rapidement en charge à l’hôpital, par du personnel très attentif….

En fait Mam’zelle Pioupiou respirait bruyamment et avait la voix cassée depuis 2-3 jours, et nous avions été voir le docteur de garde une première nuit, inquiets, et attendions que le traitement agisse. Mais voilà, il n’a pas eu le temps d’agir correctement et n’était d’ailleurs, on l’a appris plus tard, pas totalement adapté. Rien de bien grave, juste une laryngite qui a mal tourné et l’inflammation était trop importante et obstruait la gorge obligeant Mam’zelle Pioupiou à chercher de l’air. Un peu de ventoline, de doliprane pour faire baisser la fièvre et dès le samedi, elle allait mieux et a pu sortir le dimanche en fin d’après-midi. D’ailleurs dès le dimanche matin, elle était intenable et n’en pouvait plus d’être ainsi reliée à des machines. Après la visite du docteur le matin, elle a été débranchée et faisait les 100 pas dans la chambre, heureusement j’avais pensé à récupérer des jeux et jouets à la maison pour l’occuper un peu et j’ai bien fait. Encore quand elle était sous cathéter s’amusait-elle déjà à jouer de la batterie sur les barreaux métalliques du lit avec sa grosse attelle!

Mais voilà, même si ce n’était, heureusement, rien de grave, nous avons eu très peur. J’avais déjà ressenti ces affres lors d’un pic de fièvre nocturne de la petite une nuit, mais Monsieur Papa m’avait rassurée en vérifiant qu’elle était tonique et réactive, et finalement la petite s’était mise à nettoyer la chambre à plus de minuit avec un petit chiffon, pas mécontente d’être réveillée!

Cette fois, la fatigue s’est ajoutée à la peur, à la difficulté de voir son enfant relié à des appareils pour la toute première fois, en détresse et en larmes avec un masque sur le visage, j’avoue j’ai tout de même un peu craqué et les larmes sont sorties, comme souvent, lorsque j’étais seule et que j’étais venue prendre une douche vite fait avant de repartir à l’hôpital. Voir son enfant ainsi, est très difficile pour les parents que nous sommes. Je n’ose imaginer ce que vivent au quotidien les parents d’enfants malades, ceux auxquels la médecine ne peut pas donner de réponse satisfaisante et qui se battent néanmoins parfois pour amener leur enfants vers d’autres spécialistes, toujours plus loin, et j’ai une grosse pensée pour eux.

Dans le nid de Maman et Mam'Zelle Pioupiou